Bien-être animal : Bienveillance, Bientraitance et Bien-être

Depuis 2015, le Code civil reconnaît les animaux comme étant des êtres vivants doués de sensibilité. Cette première étape clé de l’évolution de statut juridique des animaux a notamment amené le sujet du bien-être animal qui tient désormais un rôle central dans la loi du 30 novembre 2021 pour les acquéreurs d’un animal de compagnie. Alors quelle est sa définition exacte ? Et quelle est la différence entre les notions de bienveillance et de bientraitance ? Réponse !

Qu’est-ce que le bien-être animal ?

Depuis 2018, l’ANSES décrit le bien-être animal comme étant “l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal.”

Plus précisément, l’Organisation mondiale de la santé animale regroupe Cinq grands principes qui régissent le bien-être animal.

• Ne pas souffrir de la fin et de la soif, ce qui sous-entend répondre aux besoins physiologiques de l’animal.
• Ne pas souffrir d’inconfort, ce qui sous-entend offrir un environnement approprié avec un abri ou un endroit où l’animal pourra se reposer de manière confortable.
• Ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies, ce qui sous-entend une prise en charge en matière de prévention ou de diagnostic chez un professionnel.
• Pouvoir exprimer ses comportements naturels propres à son espèce, ce qui sous-entend offrir un espace suffisant et approprié à ses besoins pour qu’il puisse s’exprimer et solliciter des contacts avec d’autres congénères.
• Ne pas éprouver de peur ou de détresse, ce qui sous-entend lutter contre des conditions de maltraitance animale.

Quelles différences entre bienveillance et bientraitance animale ?

Pour faire la différence entre les notions de bienveillance et de bientraitance animale, il est nécessaire de bien comprendre ce que ces deux notions désignent.

La bientraitance animale

D’un côté, la bientraitance animale est une “volonté visant à satisfaire les besoins physiques et comportementaux propres à chaque espèce et à chacun de leurs milieux de vie dans le but d’atteindre chez l’animal un état imaginé comme comparable à l’état de bien-être chez l’homme.”

Il s’agit donc d’une obligation de moyen qui vise à répondre aux besoins d’un animal de compagnie, que ce soit en termes d’alimentation, d’espace ou de prise en soin. Toutefois, la bientraitance n’est pas suffisante pour parler de bien-être puisqu’il faut tenir compte de la propre perception de l’animal. Par exemple, un animal de compagnie qui ne manquera de rien matériellement mais qui ne verra jamais ses maîtres ne sera pas nécessairement dans des conditions de bien-être.

La bienveillance animale

De l’autre, la bienveillance animale désigne “des intentions et discours visant à signifier une sympathie, voire une empathie, vis-à-vis des animaux, un respect, une volonté de prise en compte de leurs besoins, ou de leurs intérêts, et ce, sans préjuger des effets que peuvent avoir ces discours, ces intentions sur les animaux.”

La bienveillance animale s’apparente donc plus à un état d’esprit, mais ne garantit pas forcément la bientraitance. Par exemple, une personne aimant les animaux de compagnie ne dispose pas toujours des ressources matérielles suffisantes pour adopter, ce qui peut conduire involontairement à des conditions de maltraitances.

Le bien-être animal, c’est donc la conjugaison parfaite de la bienveillance et de la bientraitance animale, pour le plus grand bonheur de nos boules de poils !